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Famille d’expatriés : comment vivre le retour en France

Paris Attitude
| | Lecture : 6 min

Le retour en France n'est pas toujours facile pour les expatriés, c'est pourquoi Paris Attitude vous donne des conseils pour faciliter votre retour en toute sérénité.

Retour des expatriés en France : les clefs pour le vivre facilement

Lorsque nous avons été expatriés depuis un certain temps, nous devons forcément revenir dans notre pays d’origine pour certaines raisons professionnelles ou personnelles.

Ainsi, préparer le retour en France n’est pas toujours facile tant sur le point administratif (comme l’assurance maladie, la Caf, les impôts) que professionnel (c’est-à-dire rupture de carrière, orientation, reconversion), mais aussi psychologique : santé mentale, équilibre émotionnel et enjeux sociaux…

Il faut donc anticiper et effectuer certaines démarches en tant qu’impatrié pour faciliter cette deuxième expatriation. Vous trouverez dans cet article les clefs pour vivre facilement cette impatriation.

Expatriation : la difficulté du déménagement international et des formalitésexpatriés et le déménagement international

Un déménagement demande d’effectuer de nombreuses formalités ainsi que le paiement de taxes d’importation. En effet, ceci est onéreux et fastidieux.

Pour faciliter le retour en tant qu’expatriés en France, vous pouvez suivre le processus suivant qui s’avère moins encombrant. Cette démarche comprend quatre principales étapes.

Étape 1 : Engager un déménageur ou transitaire local et établir un devis en fonction

Pour déménager, il est préférable de trouver un déménageur ou un transitaire local, avec qui vous établissez un devis. Le calcul de la somme correspondante est basé sur :

  • Le mode de transport de vos biens,
  • Un inventaire de déménagement détaillé de vos effets personnels.

Étape 2 : Faire une attestation de changement de résidence

L’attestation de changement de résidence est aussi cruciale, vu que vous devez suivre les formalités administratives. En effet, ce document est la plupart de temps réclamé pour autoriser le transit en douane au moment de votre départ. Ainsi, cette attestation peut être demandée :

  • Au niveau des autorités locales,
  • Au consulat de France.

Étape 3 : Produire un quitus fiscal ou bordereau de situation

Dans le cas d’une importation d’un véhicule sur le territoire français, les autorités administratives locales exigent un quitus fiscal. Cette pièce justificative est délivrée gratuitement par le service des impôts des entreprises du lieu de résidence du demandeur.

Étape 4 : Effectuer les formalités douanières si vous venez d’un pays non membre de l’Union européenne

Les formalités douanières sont considérées comme des démarches de déménagement exclusives aux personnes qui viennent d’un pays non membre de l’Union européenne. Cependant, il existe une possibilité pour que vous puissiez bénéficier de la franchise. Les conditions suivantes sont ainsi requises pour échapper aux droits et taxes pour l’importation de vos biens personnels :

  • Résider à l’étranger depuis plus de 12 mois ;
  • Avoir utilisé et posséder vos biens depuis plus de 6 mois avant le transfert de résidence ;
  • Lors des procédures douanières, quelques papiers sont indispensables, à savoir :
  • Un inventaire estimatif et détaillé du mobilier devant être daté et signé en deux exemplaires. Cet inventaire doit comprendre également les véhicules.
  • Tout document justifiant que vous résidiez dans un pays tiers.
  • Tout document probant attestant que vous vous installez en France (certificat de changement de résidence, ordre de mutation, contrat de travail, carte de séjour, etc.).

Une chose importante à prendre en compte ! Si vos biens sont des objets de valeur, dont des œuvres d’art et des pièces d’antiquité, une déclaration spécifique doit être effectuée au service des douanes. C’est une obligation également pour les biens exigeant l’accomplissement de formalités particulières.

New call-to-actionGestion du conjoint de l’expatrié

La gestion du retour d’un expatrié passe également par celle de son conjoint, particulièrement lorsqu’il s’agit d’un long séjour ou pour une réinstallation définitive. À titre d’informations, 91 % des conjoints d’expatriés sont des femmes, selon une statistique récente.

Les conjoints d’expatriés prennent le risque de rentrer et peuvent parfois être exposés à des problèmes professionnels plus ou moins sévères. En effet, notamment au problème lié à l’emploi, certains ayant quitté leur travail avant le départ pour maintenir l’équilibre du couple ou familial ont tout de même le droit de bénéficier d’allocations chômage, la raison étant reconnue par Pôle emploi, ou bien d’autres conjoints doivent intégrer le système français de recherche d’emploi pour enfin se procurer un travail.

D’autres conjoints préfèrent ne pas retrouver du travail tout de suite ou commencer les démarches auprès de Pôle emploi, car ils souhaitent prendre le temps de se réadapter.

D’autres possibilités se présentent, certains décident :

  • De quitter leur métier pour de bon, ce qui est une décision plus prisée dans le cas des expatriations sur des dizaines d’années.
  • De reprendre leurs études ou des cours à distance.

Gestion des enfants de l’expatriéenfant-fille-expatrie

Si la gestion du retour en France du conjoint expatrié et de l’expatrié peut être compliquée, celle de leurs enfants peut s’avérer également difficile. En effet, il s’agit surtout des questions de scolarité et d’intégration à l’école/collège/lycée. Il faut savoir que les démarches administratives concernant l’inscription en France dépendent du mode de scolarisation que l’enfant a suivi pendant son séjour à l’étranger :

L’enfant a effectué sa scolarité dans un établissement français reconnu par le ministère de l’Éducation nationale

Dans ce cas, il n’y aura aucun problème. Il existe un vaste réseau des établissements français à l’étranger regroupant pas moins 494 établissements. C’est l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE) qui est responsable de ce réseau.

Votre enfant peut être inscrit dans un lycée français aux USA, en Allemagne, au Japon, etc. Au sein de l’AEFE, votre enfant suivra des programmes français. À cet effet, une fois inscrit dans un établissement membre, il aura le plein droit d’être orienté dans n’importe quelle institution correspondante à son domaine d’étude en France.

Cependant, préparer le retour de l’expatriation de vos enfants consiste à avoir un certificat de radiation à l’ancienne école. Ce document est le plus souvent appelé Exeat. Il faut absolument le présenter à l’établissement d’accueil en France.

Comment obtenir un certificat de radiation scolaire ?

Normalement, celui-ci est effectué par le directeur de la précédente école qui, à son tour, informe le maire et l’inspecteur de l’éducation nationale chargé de la circonscription.

Les démarches d’inscription de vos enfants dans une école sont similaires à celles qui vous sont demandées lors de votre déménagement. En ce qui concerne, les bureaux administratifs et pédagogique à consulter, il est conseillé de consulter :

  • La mairie de votre nouveau domicile, si vous voulez inscrire votre enfant au sein d’une école primaire ;
  • Le rectorat de votre Académie s’il est collégien ou lycéen.

L’enfant a suivi l’enseignement par correspondance du CNED

Au même titre que l’AEFE, le Centre national d’enseignement à distance (CNED) a le droit de prendre une décision relative à la scolarisation en France. Le CNED français a notamment pour mission de former tous ceux qui ont un projet de formation, quels que soient leur âge et leur situation. Par ailleurs, les démarches nécessaires pour son inscription sont identiques que celles prévues pour un changement de domicile.

S’inscrire au CNED au cours d’une année offre donc plusieurs opportunités. Le centre dispose de deux services opérationnels à savoir :

  • D’COL, qui est un dispositif d’aide, de soutien et d’accompagnement en français, mathématiques et anglais pour les élèves de 6e en difficulté, au collège et à la maison.
  • English for Schools, dispositif en ligne pour l’apprentissage de l’anglais en primaire proposé aux élèves et aux enseignants de CE2, CM1 et CM2.

Ainsi, le CNED permet d’obtenir une équivalence entre les classes en France et en Angleterre. Le but en est de fournir aux ressortissants français les mêmes enseignements afin de faciliter leur réintégration le jour où ils rentrent en France.

L’intégration de l’enfant à l’école

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Les parents expatriés revenus en France ont surtout peur des difficultés matérielles et administratives quand ils se rapatrient. En revanche, le plus grand choc de retour en France de leurs enfants est surement l’intégration scolaire. Il existe plusieurs raisons :

  • Le fait d’être le seul nouveau dans la classe : il se peut que ses nouveaux camarades ne l’apprécient pas ou vice-versa ; il peut rester en contact avec ses anciens amis, mais les réseaux sociaux ne pourront jamais remplacer le contact direct.
  • Le nouveau rythme scolaire : même si les deux écoles suivent les mêmes programmes, ce n’est plus valable quant aux méthodologies pédagogiques et aux emplois du temps scolaires.
  • La différence de niveau : la plupart du temps, l’enfant a du mal à être au même niveau que les autres, cela est surtout causé par la différence entre une scolarité française à l’étranger et une scolarité en France.
  • La difficulté à se faire des amis : il n’est pas toujours facile de s’adapter aux nouveaux camarades de classe.
  • Les règles et coutumes à respecter : il doit s’adapter à une nouvelle façon de penser et une nouvelle éducation ; ces règles sont typiques de la scolarité française et ne sont pas d’ailleurs universelles.

En tant qu’expatriés, il est vivement recommandé de rassurer ses enfants, communiquer avec eux pour faciliter leur intégration, en vue de minimiser le choc auquel ils peuvent être confrontés, les aider à s’habituer à leur nouveau style de vie et leur nouvelle éducation scolaire.

Choc psychologique et intégration dans le paysintegration-expatries

Rentrer chez vous permet de retrouver vos amis et votre famille, ce qui est agréable, mais en ce qui concerne la situation socioprofessionnelle, cela est plutôt une étape. En effet, la réadaptation à leur vie en France, du fait de la comparaison avec le pays d’expatriation, constitue en général un choc psychologique autant en tant qu’expatriés hommes que femmes.

Une étude entretenue par l’Observatoire de l’expatriation auprès de 500 expatriés ou conjoints d’expatriés a permis de savoir que le retour en France :

  • Est une « expérience éprouvante », vu les efforts de réadaptation aux circonstances professionnelles ;
  • Pourrait être fructueux en cas de décrochage d’un job par un expatrié, avec une ambiance de travail conviviale.

En résumé pour mieux vivre son impatriation, et tout comme une expatriation, il est important de bien préparer son retour tant sur le point administratif, professionnel que personnel, y compris familial.

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