Suite à un héritage, une expatriation ou des changements familiaux, vous devenez propriétaire d’un bien non habité. Face à cette situation, vaut-il mieux le vendre ou le louer ?
Pour déterminer la solution la plus adaptée, il est important de considérer à la fois vos objectifs à plus ou moins long terme et les aspects financiers, conjoncturels et sentimentaux. Pour une décision éclairée, retrouvez également un tableau récapitulatif des avantages et des inconvénients de chaque option en fin d’article.
Avant de faire votre choix entre vendre ou louer, il est indispensable d’étudier le marché immobilier. Pour cela, nous vous conseillons de faire appel à un spécialiste qui possède l’expertise et le recul nécessaire. Dans un premier temps, vérifiez avec lui :
Dans un second temps, afin de dresser un tableau complet, penchez-vous sur :
À partir de ces observations, vous pouvez déduire si la période semble plus propice à la vente ou à la location. Par exemple, si vous constatez que les prix baissent, tournez-vous vers l’immobilier locatif pour éviter une moins-value.
Pour une grande majorité de propriétaires, vendre un bien permet de financer un nouvel achat et répond donc à un besoin de liquidités. Quel est votre objectif ?
Pour constituer l’apport nécessaire au financement d’un nouveau projet, vous n’aurez peut-être pas d’autres choix que de vendre votre bien. Vous pouvez vous en occuper seul ou contactez un agent immobilier. Il pourra vous aider à évaluer votre logement, à gérer les visites sereinement et à vendre dans le respect de vos intérêts financiers.
Dans ce cas, la location reste une option attractive. Toutefois, il est conseillé d’estimer le rendement du projet pour être certain qu’il soit rentable. Voici comment procéder :
En outre, louer permet de conserver le logement. C’est l’opportunité de construire un patrimoine immobilier que vous pouvez ensuite léguer à vos enfants.
Troisième élément à prendre en compte : la fiscalité. En effet, cette dernière affecte votre gain final, parfois de manière importante.
Si vous vendez votre résidence secondaire et que vous réalisez une plus-value, cette dernière est soumise à l’impôt (19 %) et aux prélèvements sociaux (17,5 %). Toutefois, une exonération est possible si vous être propriétaire depuis plus de 22 ans.
Si vous préférez louer, sachez qu’un bien en location longue durée vous exonère de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.
Selon le type de location proposée (meublée ou nue), vous pouvez diminuer fortement l’imposition de vos recettes locatives. En effet, grâce au régime réel, il est possible de déduire vos charges réelles et amortissements, et de déclarer un déficit foncier le cas échéant.
Enfin, si ces revenus vous font changer de tranche d’imposition, ayez le réflexe défiscalisation. En optant pour un dispositif comme Loc’Avantages ou Denormandie, vous bénéficiez d’une réduction d’impôt, à condition d’en respecter les conditions d’application.
Votre appartement ou votre maison affiche une classe énergétique médiocre ? À l’heure actuelle, rien ne vous oblige à faire des travaux en vue d’une vente. Vous êtes néanmoins tenu d’informer les futurs acquéreurs et de leur communiquer une copie du diagnostic de performance énergétique (DPE).
Pour la location, la situation se révèle un peu plus complexe. Depuis le 1er janvier 2023, un bien dont la consommation est supérieure à 450 kWh/m²/an est considéré comme « non décent ». Si votre logement est concerné par le dispositif des passoires thermiques, il ne peut plus être loué. Notez que ce critère de décence énergétique est amené à évoluer selon le calendrier suivant :
Classe énergétique du logement |
Interdit à la location à partir de |
G |
1er janvier 2025 |
F |
1er janvier 2028 |
E |
1er janvier 2034 |
Vous souhaitez rénover entièrement votre bien ? Des aides financières (MaPrimeRenov’, la prime CEE) peuvent vous aider à alléger le coût global des travaux.
La vente d’un bien immobilier étant un acte irréversible, prenez le temps de bien réfléchir aux conséquences, surtout si vous avez un lien affectif fort avec cette propriété. Une fois décidé, il est conseillé de préparer un plan d’action.
Dans ce cas, votre but est d’obtenir le meilleur prix, le plus rapidement possible. Pour y parvenir, vous devrez :
Si vous souhaitez conserver votre bien, l’idéal est de le mettre en location, surtout s’il se trouve dans une zone tendue. La pénurie de logements et la tension locative vous garantissent alors des loyers récurrents et un projet rentable.
Avant d’estimer la valeur locative du bien, listez les travaux à effectuer comme :
Puis, réfléchissez à votre locataire cible :
Vous devrez ensuite rédiger l’annonce et organiser les visites, avant de sélectionner votre futur locataire. Cette étape est capitale pour la réussite du projet. Si vous vivez loin ou que vous manquez de temps, il est conseillé de confier ces tâches à un expert de la gestion locative. Il peut aussi s’occuper de la relation avec le locataire après son installation.
Pour vous aider à faire le bon choix selon vos attentes, retrouvez la synthèse des avantages et des inconvénients de chaque option.
Avantages |
Inconvénients |
|
Vendre |
Liquidités immédiates pour financer un nouveau bien Plus-value non taxée pour la résidence principale Pas de travaux à prévoir dans le futur |
Acte irréversible Taxe sur la plus-value en cas de résidence secondaire Absence de revenus réguliers |
Louer |
Conservation du bien Constitution d’un patrimoine Pas de moins-value en cas de marché défavorable Complément de ressources Défiscalisation des revenus locatifs |
Risque de vacance locative Besoin de travaux si la performance énergétique du bien est insuffisante Gestion locative à prévoir |
Vous avez décidé de louer votre bien ? Si celui-ci est situé en région parisienne, nous pouvons vous guider dans les étapes à respecter. Profitez de notre expertise de la gestion locative.