Depuis le 1er avril 2023, la loi Climat et Résilience exige la réalisation d’un audit énergétique pour la vente de certains biens, notamment les plus énergivores. On parle de « passoires thermiques ». Ces logements disposent d’une mauvaise isolation qui engendre des pertes d’énergies significatives. Par conséquent, les factures de gaz ou d’électricité s’envolent et l’empreinte carbone de ces biens affole tous les indicateurs.
L’objectif de l’audit est de déceler les axes d’amélioration en matière de travaux de rénovation énergétique pour faire des économies et réduire les émissions de gaz à effet de serre. Quels logements sont concernés par cette réforme ? Comment fonctionne un audit énergétique ? Paris Attitude vous explique tout ce qu’il y a à savoir sur le sujet !
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L’audit énergétique est désormais obligatoire si vous vendez une maison individuelle (hors copropriété) ou un immeuble entier. Ce sont donc les mono-propriétaires qui sont visés par cette loi. Si vous possédez un appartement ou une maison en copropriété, vous n’avez aucune obligation.
Mais la loi fait-elle référence à tous les logements individuels ou les immeubles détenus par un seul propriétaire ? Eh bien, non. Depuis le 1er avril 2023, ce sont les biens classés F ou G par le DPE (diagnostic de performance énergétique), situés en France métropolitaine, qui doivent faire l’objet d’un audit énergétique en cas de vente.
Néanmoins, ce calendrier va évoluer. À partir du 1er janvier 2025, les mono-propriétaires de logements classés E devront également réaliser un audit énergétique pour la vente de leur bien. Le 1er janvier 2034, ce sera au tour des biens classés D.
Pour les départements et régions d’outre-mer, les dates sont différentes. L’audit énergétique devient obligatoire à compter du 1er juillet 2024 pour les logements classés F ou G puis, à partir du 1er janvier 2028, pour les biens classés E.
L’audit énergétique revient à la charge du vendeur, soit du mono-propriétaire.
Si toutefois vous ne vendez pas votre logement, ou que vous êtes propriétaire d’un appartement en copropriété, vous pouvez tout à fait procéder à la réalisation d’un audit énergétique. Il vous permet de connaître les failles de votre logement en matière de consommation d’énergie. Vous orientez ainsi vos futurs travaux de rénovation et diminuez vos consommations de gaz et d’électricité. En plus, vous pouvez bénéficier d’une aide de l’état avec MaPrimeRénov’ pour financer votre audit.
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Obligation de réaliser un audit énergétique en cas de vente |
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France métropolitaine |
Départements et régions d’outre-mer |
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Logements classés F et G |
1er avril 2023 |
1er juillet 2024 |
Logements classés E |
1er janvier 2025 |
1er janvier 2028 |
Logements classés D |
1er janvier 2034 |
Source : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F37110
Dans un premier temps, il est nécessaire d’effectuer les diagnostics obligatoires, notamment le DPE. En fonction du résultat de ce dernier, vous serez tenu ou pas de faire réaliser un audit énergétique par un professionnel.
Les principales étapes de cet audit pour les passoires thermiques sont les suivantes :
Ce rapport doit être communiqué dès la première visite au futur acquéreur.
L’audit énergétique comporte plusieurs informations :
Bon à savoir : l’auditeur émet des préconisations. Il n’y a cependant aucune obligation d’effectuer les travaux. L’audit énergétique est un rapport à seule visée informative pour le futur acquéreur d’un bien passoire thermique. |
Contrairement au DPE qui est valable 10 ans, la durée de validité de l’audit énergétique est limitée à 5 ans. En cas de perte du rapport, sachez que le professionnel a pour obligation de le conserver sous la forme d’un fichier informatique et de le mettre à votre disposition.
Selon que vous possédez une maison individuelle ou un immeuble, le professionnel autorisé à effectuer un audit énergétique diffère :
Maison individuelle |
Immeubles à usage d’habitation avec plusieurs logements |
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Le tarif d’un audit énergétique n’est pas réglementé. Il varie donc d’un diagnostiqueur à l’autre. Selon la complexité du bâtiment, sa surface, l’équipement de l’auditeur, son expérience, sa localisation, etc., le coût de l’étude diffère. Néanmoins, la fourchette de prix se situe généralement entre 500 € et 1 500 €.
Cependant, ce dispositif peut bénéficier d’une prise en charge MaPrimeRénov’ sous certaines conditions de revenus et de logement. Cette aide est versée à tous ceux qui souhaitent réaliser un audit énergétique, même hors vente.
S’il est obligatoire d’effectuer un audit énergétique pour la vente d’une passoire thermique, il ne l’est pas pour une location. Pourtant, depuis le 1er janvier 2023, ces biens sont interdits à la location. Il peut alors être opportun d’envisager un audit énergétique pour bénéficier d’un avis éclairé sur les travaux de rénovation prioritaires afin de pouvoir mettre à nouveau son appartement sur le marché.
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