Entre accélération de l’économie et engagement RSE ambitieux, les sociétés doivent combiner compétitivité et épanouissement de leurs collaborateurs. Une étude* réalisée par Cadremploi démontre que près de la moitié des salariés sont ouverts à de nouvelles opportunités.
Optimiser la mobilité professionnelle permet de motiver ses talents et d’améliorer la performance globale. Comment s’y prendre?
Zoom sur les moyens d’accompagner la mobilité géographique, ainsi que sur les avantages pour les employeurs et les salariés.
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Le terme « mobilité professionnelle » désigne un changement de poste ou une modification importante des conditions de travail d’un salarié. Cela peut concerner la zone géographique, l’employeur, le niveau hiérarchique ou encore le champ de compétences déployé.
On observe généralement 3 types de mobilité.
La mobilité professionnelle constitue un réel levier de performance pour les sociétés.
Lorsqu’un salarié accepte un nouveau poste, il va naturellement développer des aptitudes supplémentaires. Il réajuste ses capacités et acquiert des connaissances par le biais de la formation professionnelle ou en apprenant auprès de ses collègues.
Avec un plan de mobilité précis, l’entreprise relève alors le niveau global des compétences de ses collaborateurs et peut s’appuyer sur un personnel efficace.
Si auparavant, les carrières étaient linéaires avec 40 ans passés dans une seule entreprise voire au même poste, les mentalités ont changé.
Selon l’INSEE, la rotation du personnel a été multipliée par 5 depuis les années 80, pour atteindre 15 % en 2021. Une des causes de ce phénomène ? Les jeunes qui entrent sur le marché du travail sont à la recherche de challenges, de flexibilité et de progression et n’hésitent pas à quitter une entreprise si elle ne leur apporte pas.
La mobilité ouvre le champ des perspectives. S’expatrier, apprendre, découvrir d’autres façons de travailler constituent des objectifs motivants.
Les salariés sont moins tentés d’aller regarder ailleurs si des opportunités sont disponibles en interne. De plus, un plan de mobilité transparent et ambitieux est un atout précieux pour séduire de nouveaux profils.
L’organisation internationale du travail indique dans son dernier rapport que plus de 75 % des chefs d’entreprise ont déjà fait face à des difficultés de recrutement.
Parmi les multiples raisons de cette pénurie de main-d’œuvre, on cite :
Changer de travail tout en restant dans la même entreprise devient alors une nécessité pour le salarié et une opportunité pour son employeur. Cela permet d’adjoindre de nouveaux savoir-faire tout en pérennisant le socle existant.
Trouver le candidat idéal pour une mission exige du temps et les tâches sont nombreuses :
En parallèle, le processus mobilise des ressources financières. On considère qu’il faut prévoir entre 3 000 € et 10 000 € pour un recrutement classique.
Sélectionner une personne déjà présente en interne diminue ce budget, mais aussi le risque d’échec. Comme le salarié connaît déjà l’entreprise et son mode de fonctionnement, il est plus rapidement opérationnel.
La mobilité professionnelle n’est pas seulement profitable aux sociétés, elle apporte aussi plusieurs avantages aux salariés.
Lutter contre l’obsolescence des compétences est devenu une priorité. Les compétences d’aujourd’hui ont une durée de vie de 2 ans, contre 30 en 1987.
Qu’elle soit interne, fonctionnelle ou géographique, la mobilité professionnelle encourage la curiosité et la formation. Les services RH accompagnent ces changements par des programmes ciblés pour acquérir de nouvelles connaissances et renforcer les aptitudes déjà maîtrisées.
Un salarié qui occupe la même fonction depuis longtemps peut ressentir une forme de lassitude. Dans cette situation, un autre poste, des challenges et des missions inédites apportent un nouvel élan à sa carrière.
En parallèle, une promotion récompense une expérience de plusieurs années au sein de l’entreprise. Cette dernière reconnaît ainsi le professionnalisme du collaborateur et sa capacité à assumer de plus hautes responsabilités.
En prime, la prise de risque est minimisée, car ce changement s’effectue sans période d’essai.
Le travail ne représente plus seulement un moyen de gagner sa vie. Les salariés veulent aussi pratiquer une activité riche de sens, dans un environnement stimulant.
Les profils qui apprécient la nouveauté et la découverte voient l’expatriation ou un poste dans une autre région comme une occasion à ne pas rater. Changer de paysage, s’ouvrir à de nouvelles cultures ou bousculer la routine leur apporte un réel épanouissement.
Les exigences des salariés varient au cours de leur carrière. Prenons le cas d’un collaborateur qui intègre l’entreprise à 25 ans. Cinq ans plus tard, il est parent de deux jeunes enfants. À ce stade, il recherche de la flexibilité pour pouvoir concilier sa vie de famille et son travail.
La mobilité professionnelle peut accompagner ce souhait en proposant, par exemple, un poste avec une plus grande autonomie et des plages de télétravail.
Accepter un poste à l’autre bout de la France ou dans un autre pays est un projet qui implique plus qu’un simple changement de bureau.
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