Chaque année de nombreux français décident de faire l'expérience de s'expatrier à l'étranger pour une période allant de quelques mois à plusieurs années. Il est important de tenir compte de cette expérience pour son futur professionnel. Mais comment la mettre en avant ainsi que les compétences acquises de retour en France ? En effet, certains recruteurs sont dubitatifs face à ce type d'expérience, voire se prononcent contre, voici quelques conseils pour valoriser votre expatriation.
Avant toute chose, il convient de comprendre pourquoi certains recruteurs sont méfiants face à un candidat qui s'est expatrié pendant un certain temps. De manière générale, cette expérience à l'étranger est mal perçue quand les motifs de cette expatriation ne correspondent pas aux études menées par le candidat et donc à l'activité professionnelle pour laquelle il postule. Par exemple, si vous postulez pour un poste de consultant marketing et que votre expérience à l'étranger était dans la restauration, le recruteur ne verra aucun lien.
De plus, il faut savoir que tous les pays d’expatriation ne se valent pas dans l’esprit des recruteurs français. Si vous avez travaillé pour une grosse entreprise aux USA, votre expérience semblera bien plus intéressante aux yeux du recruteur que si vous avez travaillé en Amérique du Sud.
Peu importe ce qu'a été votre expérience et le pays dans lequel vous vous êtes expatrié, il est primordial que vous soyez sincère, non seulement avec les recruteurs mais avec vous-même. Etant donné que cette expérience apparaît sur votre CV, les questions "Pourquoi êtes-vous parti ?" et "Pourquoi avez-vous décidé de rentrer ?" vont fatalement tomber à un moment de l'entretien. Ce sont bien souvent des questions pièges auxquelles il faut se préparer. La meilleure réponse à fournir doit alors simplement refléter la vérité. Parlez avec votre cœur et énoncez posément les raisons pour lesquelles vous avez souhaité vivre cette expérience et celles pour lesquelles vous y avez mis fin. En général, quand l'honnêteté est perçue, elle est appréciée.
D'autres questions peuvent survenir, comme "Prévoyez-vous de repartir ?", "Qu'avez-vous fait concrètement là-bas ?". Encore une fois, privilégiez la sincérité. Votre expérience est ce qu'elle est et vous ne pouvez pas la modifier. Le recruteur peut ne pas la trouver positive mais il appréciera votre honnêteté. La clé est d'être fier de votre expérience et convaincu qu'elle vous a enrichi.
Si vous avez décidé de voyager, c'est que vous aimez le contact humain, veillez à ne pas cacher cet aspect-là de votre personne, soyez naturel. Vous devez arriver à convaincre le recruteur que cette expérience était importante pour vous, qu'elle vous a enrichi à bien des égards mais que votre présent, votre esprit et votre cœur sont désormais en France.
Si un recruteur a le pouvoir de choisir entre plusieurs candidats, vous avez le pouvoir de sélectionner ou non certains recruteurs. En effet, certaines entreprises sont connues pour être plus souples que d'autres, pour avoir un esprit plus moderne, plus ouvert et moins étriqué. Et ce sont souvent ces entreprises qui seront les plus à même de comprendre votre expérience et ce qu'elle ajoute à votre valeur sur le marché du travail.
En sélectionnant des entreprises et en laissant d'autres de côté, vous économisez du temps et gardez votre énergie pour celles où vous avez le plus de chances d'obtenir un poste.
Quoi qu'il en soit, n'oubliez jamais de mettre en avant les compétences interculturelles, personnelles, professionnelles, communicatives et linguistiques acquises lors de votre expatriation.
Si votre expatriation avait pour seul but de voyager, voir du pays, aller à la rencontre de nouvelles personnes et de nouvelles cultures, il faudra le valoriser. Vous pourrez notamment mettre en avant votre capacité d'organisation et de planification. En effet, un long voyage nécessite d'être organisé, planifié, en bref bien ficelé pour se dérouler dans les meilleures conditions. Ce sont donc des compétences que vous possédez indéniablement. Appuyez aussi sur le fait que bien que vous n'ayez pas travaillé vous avez réussi à gérer votre budget de manière à ne jamais être en manque d'argent. La bonne gestion de l'argent est un atout supplémentaire.
Si toutefois vous avez travaillé, mais dans un domaine totalement différent faute d'avoir trouvé, mettez en avant le fait que vous êtes débrouillard et motivé. Vous n'avez pas trouvé dans votre secteur ? Pas de problème, vous avez fait en sorte de travailler quand même et ainsi d'élargir votre expérience professionnelle. C’est la preuve que vous possédez une grande adaptabilité et que vous êtes plein de ressources. Le recruteur verra que vous n'êtes pas une personne qui a les deux pieds dans le même sabot.
Véritable sésame qui vous ouvrira ou non les portes de votre nouveau poste, le CV doit être finement présenté et votre expérience d'expatriation doit y être mise en valeur. Or, ce n'est pas toujours une tâche évidente. En effet, l'aspect purement formel du CV comme la lettre de motivation doit être irréprochable, c'est pourquoi nous vous conseillons de vous faire accompagner dans cette étape. Si une personne de votre entourage est compétente dans ce domaine, sollicitez-la, ou sinon vous avez la possibilité de faire appel à des prestataires spécialisés qui vous fourniront les meilleurs conseils et vous aideront dans la rédaction de votre CV.
La première étape est de définir un fil rouge dans votre CV. Mais quand on a été expatrié, l'expérience professionnelle est rarement linéaire et le fil rouge d'autant plus difficile à trouver. Dans ce cas, afin d'éviter que les recruteurs ne vous perçoivent comme un profil difficile à cerner, privilégiez un CV par compétences plutôt qu'un CV chronologique. Ce type de CV vous aidera à raconter votre expérience professionnelle globale de manière claire. Alors qu'un CV chronologique paraîtra confus et vous fera perdre de nombreux points.
Évaluez également leur pertinence en France, voyez si elles sont reconnues, auquel cas il faudra les mettre en avant. Veillez également à la manière de nommer vos compétences afin qu'elles soient identifiables par les recruteurs.